samedi 13 novembre 2010

Éthique de l'inactif

Selon mon éthique personnelle, et les autres utilitaristes seront d'accord avec moi là-dessus, je considère que, d'un point de vue éthique, l'inaction vaut l'action. Par exemple, prenons la mise en situation suivante:
Une personne est en train de se noyer à quelques mètres devant moi. Je suis sur le quai et j'ai une bouée de sauvetage dans les mains. Je pourrais, avec très peu d'effort, la lui lancer et ainsi lui sauver la vie.

Vous conviendrez avec moi que, dans cette situation, si je choisissais de m'abstenir d'intervenir, même si je n'ai pas moi-même provoqué la situation, je serais aussi coupable de la mort de cette personne que si je l'avais moi-même jetée à l'eau. Mais la plupart des gens semblent avoir l'impression que l'inaction leur donne une sorte d'immunité morale. Comme s'ils n'avaient pas à se sentir coupables des conséquences de leur inaction. En s'abstenant d'agir, ils ont l'impression de ne pas faire partie de la cause donc de ne pas être responsable de l'effet.

Les «pro-vies» se basent peut-être ce genre d'argumentaire pour se justifier à eux-même d'interdire l'usage des cellules souches. Ce n'est pas tant qu'ils préfèrent la vie d'un embryon humain de deux jours dont personne ne veut à celle d'un patient adulte lucide qui a des proches pour le pleurer, mais ils considèrent que «laisser mourir le patient», étant une inaction, est un moindre mal par rapport au geste actif de «détruire un embryon». C'est également pour la même raison que si l'on proposait à quelqu'un de tuer une personne pour en sauver cinq, il préférera généralement l'inaction, même si elle est plus dommageable (et même dans un contexte où la personne à tuer soi-même fait partie des cinq qui mourront en cas d'inaction) car il aura l'impression de ne pas être responsable de ces cinq morts.

Mais l'inaction doit être considérée comme une action puisqu'il s'agit d'un choix volontaire. On assiste à une situation, on peut intervenir de différentes façons mais on choisît de ne rien faire. C'est donc malgré tout un choix actif. La seule chose qui la distingue de l'action c'est que son coût en effort est nul. Laisser mourir quelqu'un dans une situation où l'on aurait pu le sauver sans effort est donc aussi à blâmer que de tuer quelqu'un.

Également, j'ai l'impression que beaucoup considère que le fait d'agir en suivant une tradition ou en obéissant à l'ordre d'un supérieur hiérarchique est une inaction (et, donc, est au-dessus de tout jugement moral), tandis que s'abstenir de commettre une action qui est la norme ou ce qu'on attend de nous est une action (et est donc potentiellement répréhensible). L'expérience de Milgram nous donne un bon exemple de ce fait. Pourtant nos choix nous appartiennent; la tradition et l'autorité n'ont sur nous que les pouvoirs qu'on veut bien leur donner.

Ce que l'individu recherche n'est donc pas d'éviter que l'autre souffre, mais d'éviter de se sentir coupable. En transférant la responsabilité de la souffrance d'autrui à une cause autre que lui-même et en se dissociant de la cause de cette souffrance, il n'éprouve plus de remords. Ses considérations sont donc purement égoïstes; il n'a que faire de ce que ressent l'autre, l'important c'est que lui-même n'éprouve pas ce sentiment désagréable de culpabilité.

Évidemment, je désapprouve. Pour moi si l'on est altruiste c'est que l'on se préoccupe réellement des intérêts de l'autre. Ce n'est donc pas tant sur le fait d'être la cause d'un mal que l'on devrait focaliser que sur le fait d'avoir ou non du pouvoir sur ce mal. Dans une situation où sauver une vie nous serait possible, et que le coût en efforts et les risques pour nous-mêmes seraient nuls, nous abstenir de le faire serait commettre un meurtre.

Il existe toutefois un type de situations dans lesquelles je considère que l'inaction est appropriée. Par exemple:
Deux animaux sont en tain de se battre. L'un est un prédateur affamé, l'autre est sa proie. Le combat s'éternise, les deux sont de force égale. Une légère intervention de votre part pourrait déterminer la balance.

Dans une situation où l'on ne peut prendre parti, laisser faire les choses est souvent favorable à choisir un camp au hasard. Bien sûr, ça laisse la force gagner, plutôt que la raison, le mérite ou la justice. Mais dans mon exemple ci-haut, le combat décrit fait partie d'un système (l'écosystème) qui a été rodé par l'évolution en ajustant la force des protagonistes à un équilibre. Notre intervention pourrait apporter un bris d'équilibre et donc, à plus long terme, une souffrance supérieure. C'est pourquoi il est souvent préférable de ne pas intervenir dans un conflit qui ne nous concerne pas et qui comportent nombre de variables inconnues.

22 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je viens de lire votre article. D'un point de vue logique, il me semble implacable ; ceci dit, la logique n'est pas suffisante.

    Imaginez-vous dans une situation où, pour sauvez cinq individus que vous ne connaissez pas le moins du monde, vous deviez obligatoirement ôter la vie à une personne (et une seule) que vous connaissez et qui vous est chère (votre conjoint, votre parent, votre ami, que sais-je). Est-ce que votre "éthique personnelle" vous pousserait toujours à agir pour sauver ces cinq personnes ? Ou, en proie à de vifs remords, ne cèderiez-vous pas à l'éthique de l'inactif ?

    Je crois comprendre suffisamment le message que vous souhaitez faire passer, mais j'estime que l'exemple choisi (en l'occurrence "tuer une personne pour en sauver cinq") est maladroit, ou plutôt traité de manière trop schématique.

    Bien à vous.

    Sénepse

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  2. Bonjour Sénepse

    Personnellement, je pense que de tuer cinq inconnus que l'on ne reverra jamais de toute façon, pour sauver une personne qui nous est chère et que l'on voit régulièrement est un geste qui est éthiquement défendable. Je considérerais cela comme un cas d'égoïsme légitime. Je parle de ce principe dans cette autre réflexion:

    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/06/legoisme-legitime.html

    Mais cela serait vrai que l'on ait «tué» ou «laisser mourir». Dans la balance, j'ai d'un côté la vie de cinq inconnus et de l'autre celle d'un de mes proches. Mais peu importe que mon choix implique une action ou une inaction, c'est éthiquement équivalent.

    Toutefois, je fais une distinction entre ce que l'éthique prescrit pour l'individu et ce qu'elle prescrit pour la loi. Car la question n'est plus «Quelles seront les conséquences de cette action?» mais bien «Quelles seront les conséquences si cette action est légale?»

    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/07/dura-lex-sed-lex.html

    Légalement, donc, je pense que l'on se doit de faire une distinction entre l'action et l'inaction; donc d'interdire cinq meurtres pour sauver une vie mais d'autoriser de laisser mourir cinq personnes pour en sauver une. Puisque de savoir que l'on pourrait se faire tuer n'importe quand par quiconque créerait un climat de stress qui serait néfaste pour tout le monde. (je devrais peut-être rajouter cela dans ma réflexion ci-dessus)

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  3. Salut.

    Que de tristesse dans vos propos , comme si la vie etait une question de sauver la / les vies !
    Comme si nous étions tous des super héros , et que nous vivions dans lla peau de terminator , qui devrait sauver ou tuer Sarah Connor selon un script qui pourrait être écrit à l avance .
    Voila un bel étalage de ce que Spinoza avait appelé : les passions tristes.

    L utilitarisme n est pas une vérité , c est un concept éminement criticable ,

    Car en effet l utilitarisme sous entend une posture politique : elle stipule que tout sujet agissant est un aristocrate ( ce n est pas pour rien que l utilitarisme est né dans un pays monarchique et à une époque ou celle ci avait des ambitions impériales de dimension planétaire.)

    L utilitarisme stipule que le sujet détient un pouvoir ( dont la caractéristique principale est la violence ) qui lui confère; une résponsabilité qui n est pas une simple posture morale , mais qui doit prendre la forme d un devoir ( action : utiliser la violence pour le bien des autres , les aristocrates c est la classe guerrière, la définition des autres = le plus grand nombre ( mais cela suggère que le sujet est omniscient, ou tout du moins parfaitement informé , ce qui est loin d être toujours la réalité, et de même que tous les autres soient également informé que le sujet ce qui est encore moins évident que l assertion précédente ).

    De la même manière concernant la recherche sur les cellules souches embryonnaires ,
    l ambition n est certainement pas médicale ou éthique mais purement politico-économique.
    Quand aux résultats d une recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines ( qui n existent pas : ce terme n est qu un atomisme logique , il n y a pas de réalité appréhendable derrière cela et à par l oeuf ( fruit de la fusion des gamètes males et femelles) il y a probabklement autant de cellules souches différentes chez l embryon qu il y a de cellules souches différentes chez un adulte, c est à dire beaucoup) ,
    Cellule souche est un mot non sens qui dissimule l ignorance de ceux qui en font l usage à tort et à travers ,

    L idée que la recherche sur des cellules embryonnaires ( terme nettement préférable au terme de cellules souches embryonnaires ) conduira à des innovations thérapeutiques est hautement discutable pour un médecin sérieux , et aussi pour quelqu un de concerné par les conséquences éthiques d une telle recherche.

    A mon sens cette recherche est inutile pour un médecin un tant soit peu calé en histoire de la médecine et en biologie et aussi contraire à l éthique, dont la seule mesure est le bonheur : quel bonheur y aurait il à creer une technologie destinée
    _à produire des mutants humains ?
    _à transformer le corps en zombie autorégénérable,
    _dont la principale conséquence sera de proposer aux hommes une existance ou le bonheur et donc l éthique seront remplacés par de l atavisme ( qui est une forme triviale du bonheur mais bien inférieur au bonheur auquel nous pouvons aspirer aujourd hui, c est la seule forme de bonheur que la logique peut produire )

    Ce qui nous amène a la conclusion : rien n est plus logique qu un aristocrate , on leur a d ailleurs coupé a tête au nom du "bonheur" dans un certain pays.

    J.V

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  4. Bonjour J.V.

    L'utilitarisme n'exige pas d'être un aristocrate ou un super héros. Tout ce qu'il exige, c'est de désirer minimiser la souffrance pour tous les êtres de l'univers. Je vous recommande de lire L'Utilitarisme de John Stuart Mill et De la liberté du même auteur. Personnellement, je ne reconnais pas l'utilitarisme dans la façon dont vous le décrivez.

    Pour ce qui est des cellules souches, apprenez que c'est quelque chose qui existe et que ce n'est pas un mot vide de sens. Une cellule souche est une cellule non-spécialisée qui peut se transformer en n'importe quelle cellule spécialisée (cellule de foie, de peau, neurone, etc.). L'embryon contient évidemment beaucoup plus de cellules souches que l'adulte.

    Je ne comprends pas pourquoi vous pensez que ça va servir à faire des mutants ou des zombies. Le but est simplement de permettre à un individu de réparer un organe abîmé. Par exemple, nous pourrions redonnez l'usage de ses jambes à un paraplégique.

    Je ne vois pas ce que mes propos ont de «triste».

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  5. Je ne cherche absolument pas à restreindre votre liberté d agir , faites donc , avortez des femmes , jouez au savant avec les déchets de l opération, faites en des lignées de cellules knock out déléstées de leur système HLA, greffés les sur des cobayes humains qui sont dans le couloir de la mort et pour qui souffrir n est plus une limite , enterrez la médecine qui soigne mais ne guérit jamais, creez de toute piece un nouveau métier qui consisterai en garagiste du corps humain qui enfin pourrait prétendre guérir l homme .


    Je n ai ni le temps ni les moyens d étaler ici convenablement mon opinion.

    Je vous proposerai néanmoins de
    _ regarder le film Mr Nobody
    _venir en France faire des etudes de médecine.
    _soigner des malades en tout genre, et vous en occuper plusieurs fois et pas juste pour la réalisation d une procedure technique qui vous procurerait de la gloire ( tous ne meurent pas , beaucoup deviennent des malades chronique au nom du progrés médical ).

    Sans ces quelques conditions , excusez du peu , je crains qu il ne puisse y avoir entre , nous qu un dialogue de sourd , voire pire des accusations d imposture ou autoritarisme, ce qui serait regrettable.

    J.V

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  6. Si je vous comprends bien, J.V., vous me dites que vous avez fait des études de médecine en France? Vous pratiquez la médecine depuis longtemps?

    Il y a autre chose que je ne comprends pas. Le premier paragraphe de votre dernier message décrit un idéal à atteindre pour la médecine mais j'ai l'impression que vous êtes sarcastique et, donc, que vous êtes contre, mais je n'arrive pas à savoir pourquoi. Y aurait-il quelque chose de mal dans le fait d'utiliser «les déchets de l'opération» pour sauver des vies? Voyez-vous quelque chose de mal dans le fait d'offrir peut-être une chance de sursis à une personne en phase terminale? Et je m'excuse d'avance au cas où j'aurais mal perçu le ton de votre texte.

    P.S. - Pourquoi me faudrait-il "venir en France" pour faire des études de médecine? Vous ne le savez peut-être pas, mais au Québec aussi on peut étudier en médecine. ;)

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  7. Cher J.V,
    tout comme Feel O zof, je crois comprendre à votre texte que vous avez fait des études de médecine en France, et que vous êtes sans doute médecin.
    On peut dans ce cas regretter ce que vous affirmez dans votre premier message au sujet des cellules souches embryonnaires.
    Il existe plusieurs types de cellules souches, que je vais citer ici:
    -Totipotentes (l'oeuf et les cellules issues des toutes premières divisions de segmentation, qui peuvent potentiellement donner naissance à un organisme entier)
    -Pluripotentes: peuvent donner naissance à tout type de cellule à l'exception des annexes embryonnaires.
    -Multipotentes, donnant naissance à un nombre réduit de cellules
    -Unipotentes, ne donnant qu'un type de cellules

    Les cellules pluripotentes sont celles qui correspondent aux cellules ES (embryonic stem cells), c'est donc d'elles dont nous parlons ici.
    Elles ne se trouvent pratiquement que chez l'embryon, qui est majoritairement fait de ce type de cellules, à la différence de l'organisme adulte qui en contient très peu, et qui contient très majoritairement des cellules différenciées, unipotentes ou multipotentes.

    Ceci étant dit, je répond à la 2eme condition que vous avez posé, à savoir que j'étudie la médecine en France actuellement. Je ne soigne pas encore en revanche.


    La 2e partie de ce message est pour Feel o zof (j'espère que ce message ne sera pas trop long^^). J'avais cru comprendre de vos précédents messages que l'éthique utilitariste fonctionne selon 3 règles principales:
    1- On doit augmenter par nos actes le bonheur total du système (monde)
    2- A 2 bonheurs égaux, on peut choisir égoistement
    3- Mieux vaut provoquer plusieurs douleurs faibles sur plusieurs individus que la somme de ces douleurs sur un individu

    Aussi, j'ai été surpris de lire ce passage dans votre réponse à J.V.:

    "Personnellement, je pense que de tuer cinq inconnus que l'on ne reverra jamais de toute façon, pour sauver une personne qui nous est chère et que l'on voit régulièrement est un geste qui est éthiquement défendable. Je considérerais cela comme un cas d'égoïsme légitime."

    Il me semblais en effet avoir compris que c'est à bonheur égal que l'on choisissait l'égoisme légitime. Non?

    Nerevar

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  8. Bonsoir Nerevar,

    D'abord merci de lire mon blog. Vous soulevez, dans votre question, un point important. En fait, j'avoue que, dans ma réflexion sur l'égoïsme légitime, j'ai sans doute manquer un peu de clarté sur cette nuance. Il y a en fait deux types de situations bien distinctes lors desquelles j'estime qu'il est légitime de faire primer ses propres intérêts même si le bonheur pour soi n'est pas supérieur à la souffrance pour autrui:

    1- Dans une situation d'égalité;
    2- Dans une situation où c'est essentiel à nos besoins fondamentaux (ou à ceux de nos proches);

    Si l'utilitarisme "orthodoxe" est d'accord avec moi sur le premier point, le deuxième est mon avis personnel. En fait, je crois que nul n'a pour devoir d'être malheureux. De toute façon, même si je décidais de vivre dans la misère pour donner tous mes revenus aux pauvres, chacun d'entre eux ne sera qu'un tout petit peu moins dans la misère et je me causerai beaucoup de souffrance pour pas grand chose. Et si je formulais une éthique qui contraindrait l'individu qui l'adopte à être malheureux, peu de gens choisiraient d'y adhérer.

    Mais c'est surtout que je pense vraiment que nul n'a pour devoir d'être malheureux. Avec l'argent qu'un Nord-Américain moyen dépense pour nourrir son enfant, on pourrait sans doute facilement nourrir cinq enfants du Tiers-Monde. Mais j'estime qu'il n'est pas du devoir des Nord-Américains de laisser mourir leurs enfants pour sauver ceux du Tiers-Monde, simplement en vertu d'une supériorité démographique.

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  9. Malheureusement il n y a pas de réponse définitive au problème que vous soulevez.

    Hormis celle de terminer un cursus médical complet et de passer du temps auprès de malades dont certains seront des mourants quoi que vous fassiez ( je parle de morts que vous pourriez avoir évité mais que vous n éviterez pourtant pas ).

    Toutefois puisqu il semble exister une étincelle d incrédulité de votre part ,vis à vis de mes remarques , je vais essayer de vous donner une ou quelques pistes , mais gardez bien à l esprit qu il ne s agit pas de réponses toutes faites ou définitives et que si vous les acceptez comme telles vous vous trompez , mais que sinon vous pourriez bien passer le reste de votre existance à vous poser comme le font la plupart des médecins inlassablement des questions sans jamais donner de réponse pour autant.


    Lorsqu on apprend la médecine , on ne commence pas par apprendre les traitements , on apprend l anatomie , a biologie cellulaire , l embryologie , la physiologie , la génétique , la pharmacologie , toutes ces matières sont tres distinctes pourtant l objectif est d en faire une seule : une représentation médicale , de l homme , de la maladie, de la santé.

    Une matière et une seule permet et meme force les jeunes étudidants à comprendre que l objectif de leurs études n est pas l aquisition d un savoir fragmenté de la médecine , mais bien quelque chose qui forme un tout. Cette matière ce sont les sciences humaines en générale , mais plus particulièrement l épistémologie.

    La médecine ne date pas d hier , on la fait remonter à Esculape , mais elle est bien plus ancienne : on retrouve des papyrus égyptien parlant de faire consommer du pain moisi pour traiter des malades ayant de la fièvre : première utilisation des pénicillines ?
    on découvre des cranes préhistoriques qui ont subit et survécu à des trépanations ( traitements d hématomes sous duraux , ou simple pratique irrationnelle ? )

    Notre connaissance de l épistémologie est donc imparfaite ne serait ce que parceque l invention de l écriture est récente et que la transmission orale des savoirs est illusoire dans un monde ou les conflits font loi.

    Cependant il reste beaucoup de matières disponible et l étude de l épistémologie est riche d enseignement.:
    Pour faire simple et rapide sans essayer d être exhaustif :

    _ représentation de la maladie qui conditionne la thérapie qu on va leur proposer:
    endogène :
    La maladie résulte d un déséquilibre du fonctionnement normal des organes.
    théorie des humeurs d Esculape : la maladie est le reflet d un déséquilibre des humeurs ( d ou la pratique des saignées pour réequilibrer :les saignées sont encore pratiquées de nos jour pour soigner une maladie génétique fréquente appelée hémochromatose) , la théorie chinoise de l acupuncture fait aussi intervenir une théorie de l equilibre endogène basé non plus sur la circulation d humeur mais d énérgie entre les organes tel que l anatomie rudimentaire de l époque les représentaient.
    La chirurgie découle principalement de cette vision de la maladie : on parle d ailleurs de chirurgie salvatrice : en effet son seul objectif est d enlever “le mauvais” et ne garder que “le bon” en essayant de maintenirr le malade en vie bien sur, ce qui est utile mais tres archaique comme conception de la maladie et cela explique que les Chirurgiens ait longtemps été séparés de médecins , et que même aujourd hui il subsiste encore une certaine défiance entre médecin et chirurgien , bien que celle ci n est en théorie plus de raison d être puisque tout chirurgien à en théorie la formation d un médecin : néammoins le chirurgien est le plus exposé aux exces , ce qui justifie sans doute la sagesse de cette défiance.

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  10. exogène :
    la maladie est dans l environnement , c est quelque chose qui s ajoute au corps et vient en détraquer le fonctionnement.
    Exemple : première descritpion des allergies alimentaires par Lucrèce : “ nourriture pour la plupart , poison violent pour queques uns “ ,
    La pratique de l isolement des malades au Moyen Age : lépreux ou pesteux , qui existe encore de nos jours ; dans tous les hopitaux certaines chambres de malade sont mises en isolement aujourd hui même, et il en sera sans doute encore ainsi pour des millénaires si l humanité arrive à ne pas s anéantir elle même d ici là.

    Relationnelle ou magique
    maladie percue comme punition divine , ou mauvais sort jeté par un esprit malfaisant.
    Voir les pratiques du vaudou, ou au moyen age l imposition par les main du roi qui avait la réputation de guérir les malades ( c étaiit vrai en parti : le roi gérissait les écrouelles : abcés froid tuberculeux situé au niveau du cou , abcés qui se fistulisent toujours à la peau , imposition des mains ou pas )
    Ou meme la “danse de saint Guy” ou chorée de Sydenham que l on sait aujourd hui être causée par des infections stréptococcique non traitées et qui guérit “spontanément” , mais pour laquelle on allait danser auprès des reliques sacrées de Saint Guy pour obtenir la rémission sinon la guérison.
    Plus proche de nous on peut citer le cortège des maladies “ psychosomatiques “ : augmentation des ulcères de l estomac au court des premières et deuxième guerres mondiales , augmentation vertigineuse du nombre d allergies dans tous les pays occidentaux ( sauf ceux bénéficiant d un climat froid et sec ) , élévation du nombre de dépression et de suicide , variable selon les pays ( cf Japon ) mais assez constant parmi tous les pays occidentalisés.


    Bien sur il s agit là de cas d école, et il est possible d observer des situations qui font intervenir plusieurs des représentations précedentes :
    par exemple l histoire du pain maudit de Pont Saint Esprit en France après la seconde guerre mondiale , on suspecte que l utilisation de farines de blé et de pains contaminés par un champignon proche de l ergot de seigle ait provoqué l épidémie , mais aucune preuve définitive n a pu être donné et l affaire du pain maudit reste autant une maladie exogène que relationnelle/magique .

    On peut aussi remarquer que l amélioration des représentations des maladies , aprovoqué une spécialisation des théories thérapeutiques : Cela est particulièrement visible pour l aspect endogène des maladies et traitements ( beaucoup moins sur l aspect exogène et relationnel. ce qui pourrait nous amener à prolonger grandement cette discussion , et je m en abstiendrai donc ).
    on observe principalement au XIX la distinction entre thérapies allopathique ( l efficacité du traitement est mesuré par sa capacité à empecher ou détruire les symptomes de la maladie , cette efficacité ne tient pas compte des souffrances supplémentaires que peut et va provoquer le traitement en question ( exemple type la plupart des chimiothérapies anticancéreuses , les antibiotiques) ou homéopathique ( l efficacité du traitement est mesuré par sa capacité à reproduire les symptomes de la maladie, sans tuer le malade ( exemple type : la vaccination , la désensibilisation allergique ).
    Il en existe encore une autre qui est peu représentée dans la médecine actuelle : c est la thérapie divinatoire : mon prof de science humaines aimait nous demander à ce propos “ quel est le traitement le plus usé au monde pour soigner les gens ?” les étudiants les plus attentifs proposaient l aspirine , mais il s agissait en fait de la poule , plus précisement du sacrifice de celle ci pour lire dans ses organes, on retrouve aujourd hui cette pratique dans le conseil génétique, et le problème de celui ci est qu il dérive inexorablement vers des pratiques eugénistes ( on ne peut soigner le mal , il faut s en débarasser ).

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  11. Une des finalités majeure de tout cet enseignement n est pas de renoncer ou de minimiser les progrès accomplis , mais bien souligner que le progrès technique dont nous bénéficions aujourd hui est bien le fruit d un long processus de maturation de la médecine et de l éthique qui l a toujours accompagnée.
    Alors qu aujourd hui sous pretexte que la technologie à enfin acquis un pouvoir qu elle n a jamais possédée jusqu alors , on voudrait nous donner l illusion que c est la technologie qui mène la médecine ou l éthique .
    Cela est faux, et cette réflexion n existe que du fait d idéologies politiques et économiques qui sont excessivement prégnantes dans la culture anglosaxonne : c est une culture d aristocrate , de gens pour qui aucune décision n est prise sans qu elle ne conduisent ou ne doive conduire à procurer un ascendant de préference absolu ou du moins de plus en plus grand d une minorité sur un ensemble ( en l occurence ici de l adulte ( médecin ou biologiste ) ou tres vieil embryon , sur l embryon ou tres jeune adulte ( non seulement coupable d ignorance , mais aussi de clochardisation sociale ).

    Une autre conséquence de cet enseignement , et celle là est la raison précise pour laquelle je vous proposerai entreprendre de longues études de médecine est d aquérir au fond de vos tripes que le pire qui puisse arriver à un médecin c est de succomber au charme de la panacée .
    Lorsque cela arrive le médecin se ravale lui même au rang de charlatan , les exemples historique son nombreux et ne font pas honneur à la médecine .

    Comment définir la panacée ? C est au mieux un fantasme , au pire
    Un bon exemple serait la médecine basée sur les cellules embryonnaires :
    Il n y a dans cette pratique aucune des distinctions thérapeutiques observées précedements :
    c est à la fois une pratique divinatoire : on ne sacrifie plus un gallinacé mais un embryon humain ,
    C est aussi une pratique allopathique puisqu elle repose qu on peut retirer le mauvais et le remplacer par du bon
    En apparté elle fait cela en ayant l hypocrisie de ne jamais préciser quel mal il faudra consentir pour en arriver la : puisqu on sait aujourd hui que pour toute pratique de transplatation,
    - il faut préalablement détruire ce qu il reste de tissu “malade” avant de transplanter
    - et que cette destruction cause des séquelles inévitables ( stérilité , vieillissement global accéléré ),
    -sans meme parler des effets secondaires des transplants qui seront sans doute réduit par l utilisation de cellules souches embryonnaire ou non , mais qui ne disparaitrons jamais a moins de réinventer completement le code génétique de l homme , ce qui n a jamais été l objectif de la médecine, mais celui des éléveurs de bétail ou des cultivateurs de céréales autrement dit des marchands / commercants .)
    Enfin c est également une pratique homéopathique puisque à moins d inventer des cellules immortelles , imputrecibles , et incorruptibles, la finalité de la transplantation de cellules souches et de laisser se reproduire les événements qui ont conduit à

    L étude des cellules embryonnaires ou de n importe quelle cellules souches à donc tout pour plaire : c est la définition de la panacée.
    Vous ne comprendrez donc pourquoi un médecin digne de ce nom , devrait considérer avec une circonspection frolant la défiance toute recherche concernant les cellules souches en général et plus particulièrement les cellules embryonnaires.
    Les médecin qui n ont pas cette attitude ne sont pas des médecins mais des charlatans , es t il besoin de préciser que même un marchand vaut mieux que charlatan, et si vous en doutez vous risquez bien de finir par l apprendre à vos dépends, tant pis pour vous.

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  12. La médecine actuelle est engluée dans la médecine de transplantation , qui a été mise sur le devant de la scène grace aux recherches des nazi pendant la 2 guerre mondiale, leurs recherches ayant fait voler en éclats les tabous de la recherche sur du matériel humain vivant.

    Je pense que la médecine de transplantation vit ses heures de gloire aujourd hui mais est une voie sans issue à long terme , il ne peut y avoir de loi de l offre et de la demande comme vous essayez de nous le faire croire en médecine : l utilitarisme est une doctrine économique , ( l économie est la science des aristocrate) .
    C est une pratique tout à fait inadapré pour le dessein médical.
    L applcation de stratégies de l offre et de la demande conduit à des tautologie en médecine : l offre et la demande deviennent la même chose : on en revient au cannibalisme primitif : on mange son père ou ses ennemis pour acquérir leur force et vivre plus longtemps , cela n a plus rien à voir avec de la médecine.

    Pour illustrer cela je vais prendre l exemple de la transplatation rénale en France .
    Elle est apparue dans les années 60. 2 stratégies existe pour obtenir des greffons :
    _prélever les reins sur un sujet en état de mort cérébrale ( accident de la route) , ou en état de mort imminente : ventilation pulmonaire et circulation sanguine maintenues par des machines uniquement.
    _ prélever un rein sur un donneur vivant ; c est d ailleurs cette solution qui a conduit aux premiers succes de greffes , je n entrerai pas sur les modalité mais dans les pays utilitariste tout le monde ( a condition d etre en bonne santé et avoir une excellente hygiene de vie ) peut donner un rein anonymement : car la doctrine utilitariste stipule que le don du rein procure un bien être psychologique suffisant , dans les pays comme la France cette utilitarisme ne suffit pas et le don de rein par un vivant est restreint à un membre de la famille proche ou un conjoint eventuellement un don croisé entre famille pour des raison d histocompatibilité ).

    Malgré toutes les stratégies, utilitaristes ou non , il n y a jamais eu et il n y aura jamais assez de don de rein pour satisfaire la demande . La raison est en partie que l incidence de l insuffisance rénale terminale à explosée dans nos société depuis les années 60.
    Le seul moyen de satisfaire la demande serait de prelever un rein a tout le monde sans distinction ! et encore , dans une situation démographique défavorable meme cette stratégie serait insuffisante.

    Il n y a en fait qu une seule solution réaliste à ce problème c est de sortir du modèle intrinsèque de la maladie : il ne suffit pas de savoir remplacer les reins défectueux par des reins qui le sont tout autant mais un peu moins , mais de agir sur les causes extrinséques et relationnelles qui conduisent à l insuffisance rénale .
    Les néphrologues francais sont donc aujourd hui plus que convaincu que l avenir de leur profession de repose pas sur les progrés de la transplantation rénale mais sur le déveleppement d une stratégie de néphroprotection : ces médecins hyperspécialisés sont donc revenus au B A BA de la médecine à savoir :
    Lutte contre l obésite , le diabète , l hypertension , la surconsommation médicamenteuse, et dépistage précoce des maladies rénales évolutives.

    La médecine de transplantation ne fait pas que sauver des vies , elle produit aussi des souffrances inouies , que vous n imagineriez pas dans vos pire cauchemards .
    On peut affiner la technique , la rendre moins brutale , moins handicapante , mais elle reste une tautologie : les malades et les donneurs sont une meme réalité .
    Nous sommes tous malades et donneurs à la fois , il n y a donc pas véritablement de système d offre et de demande en médecine sauf dans l esprit de marchands pervers

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  13. Le seul avenir souhaitable de la médecine de transplantation est qu elle disparaisse ou qu elle ne devienne qu ultra-exceptionnelle : par exemple greffe de membre ou de visage chez des gens mutilés par des accidents exceptionnellements rares, et dont on sait qu ils ne deviendront pas plus fréquent ou que l on saurait prévenir efficacement le cas échéant.

    Par simple espièglerie j aimerai completer votre fable du terminator qui doit nécessairement preferer la mort d un pour sauver cinq.
    Puisque vous aimez insinuer que toutes les informations sont connus de tous , il conviendrait de rajouter que
    _ la personne qui se noie seul , est en réalité une femme qui a voulu metter fin a ses jours parcequ un homme l avait trompé et humiliée . Si vous la sauviez et voulez éviter qu elle ne recommence plus tard , il vous faudrait aussi la séduire et probablement lui faire des enfants; faute de quoi elle reviendrait se jeter un jour ou vous ne sauriez pas là.

    _ les cinqs noyes sont des aveugles, qui , comme dans le tableau de Bruegel l ancien , se tiennent par la main pour avancer, et qui sont tombés avec ou sans intention dans l eau. Si vous les sauvez et voulez qu il ne s égard dans un autre torrent ou même qui sait dans un cratère de volcan , il vous faudrait les enfermer , ou les nourrir et les divertir pour le reste de leurs jours , afin qu ils ne doivent plus vagabonder et mendier leur subsistance le long des routes.

    Qu allez vous choisir ? quelle peine allez vous vous infliger et leur infliger ?
    Car je ne remet pas en doute le fin aristocrate que vous êtes ni l étendue infinie de votre pouvoir ou de votre connaissance en tout sur les choses de ce monde, de même que celle de chacune des personnes que vous croiserez ( hormis les embryons, qui peuvent etre guère plus que du bétail , étant ni informé , ni informable , dans votre conception utilitariste misérable de l univers et plus particulièrement de la vie).

    Il serait plus juste de dire qu un individu parfaitement logique : un cerveau sur patte en somme, laisserait tout ce beau monde se noyer , sans aucun état d ame et personne ne le lui reprocherait s il prend des précautions élémentaires.
    Cela s expliquerait fort bien : le cerveau ne sert pas à agir , mais à empecher l action ( 90% du système nerveux sert à inhiber pas à exciter ) , l intelligence humaine est le fruit de l inaction , de la création d un monde intérieur infini que mon professeur de neurologie se plait a railler en qualiifiant de “supra-cortical” , mais il faut avoir des bases solide en neurologie pour voir la plus qu une simple plaisanterie ).

    Mais comme nous ne sommes pas des cerveaux sur pattes contrairement a ce que voudraient nous faire croire les aristocrates ( et qui est en fait explication de la plaisanterie de mon maitre de neurologie ) , c est souvent notre corps , ses passions et ses servitudes qui déciderons pour nous , en dehors de toute logique appréhendable :
    _auriez vous une vie sexuelle misérable que nul ne vous reprocherai de sauver la femme plutot que les cinq aveugles , et qu ainsi vous feriez taire les rumeurs qui faisaient de vous un impuissant.
    _ auriez vous déjà un harem , et le commerce d esclaves qui permet de l entretenir , que nul ne vous reprocherait de sauver les aveugles , plutot que la femme , et qu ainsi vous fassiez taire les rumeurs qui faisaient de vous un homme cruel aussi dur en affaire que dans la vie.

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  14. Ne vous déplaise : l utilitarisme bati une tyrannie sur un mensonge , le monde économique en est un épitaphe suffisant sans qu il ne faille y adjoindre la médecine.
    A moins qu il ne se cache derrière les marchands uilitaristes comme je le pense , que des politiciens peu vertueux qu il convient d appeler aristocrates sans noblesse , et comme par hazard , les aristos de notre époque ce sont les marchands .

    Tout cela étant dit , vous êtes libre de faire “ ce que voul’dra “.

    Pour eviter de vous quitter en mauvais terme , ce qui n est pas mon intention ,
    je vais vous raconter une bonne blague de chirurgien orthopédiste , aristocrates sensibles s abstenir :

    Les organes du corps humain en bonne santé se réunissent pour decider démocratiquement qui doit être considéré le chef ;tous les organes sont des candidats potentiels : la peau le tube digestif , le foie , le cerveau , le pancreas , le coeur , ...breff comme je disais tous les organes , meme l anus !.
    Après plusieurs tours de vote pour séléctionner les meilleurs candidats , on se retrouve au dernier scrutin de vote ou s opposent , le cerveau, qui a bien fait valoir sa superbe et sa logique supérieure pour persuader les aiutres , et le coeur que tout le monde reconnait comme la source raffinée et inégalable du courage et de la sensibilité.

    Tout ce beau monde s apprètent donc a voter pour le dernier tour, qui s annonce tres sérré , quand soudain, la salle de vote s emplit d une odeur fécale , et que la porte laisse s écouler des matières que la décence me retient de nommer dans les termes scatologiques qui conviendraient pourtant : que ce passe t il ? qui vient interrompre la belle démocratie organique du corps ?
    Il s agit tout simplement de l anus , qui refuse le dernier scrutin et exige de recevoir le titre de chef pour lui même et lui tout seul , il fait donc la grève en restant fermé et laissant l organisme être envahit des immondices que le reste du corps accumule inevitablement dans toute la noblesse de son fonctionnement naturel.
    La morale de cette histoire est qu il ne suffit pas d être intelligent ou courageux pour être le chef , il suffit d être un trou du cul .

    J.V

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  15. NB j ai confondu Esculape et Hyppocrate , excusez moi , cependant je n ai que faire d étaler mes connaissances ni meme de les comparer aux votres , puissiez vous ne pas prendre à la lettre ce que j écris , sans cependant le prendre pour des paroles sans fondements.

    Il y a des fautes d orhographes et aussi d autres coquilles probablement , la nature n a pas fait de moi un prodige , nous pouvons être d accord la dessus à defaut de l etre sur le reste .

    J.V

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  16. Bonsoir J.V.

    Vous me dites «je n ai que faire d étaler mes connaissances»

    C'est pourtant ce que vous venez de faire...

    Sérieusement, je ne suis pas sûr de voir où vous voulez en venir. J'ai essayé de trouver, dans ce vaste étalage de culture (bourré d'erreurs) des liens avec mes propos mais ce n'est pas facile. Vous semblez avoir une idée toute faite sur mes positions et mes opinions. J'ai aussi eu de la difficulté à bien saisir votre propre position, en gros vous êtes contre l'usage des greffes et des cellules souches, parce que...?

    À l'avenir, je vous prierais d'essayer de faire des messages plus courts, plus concis, et d'éviter d'utiliser le ton émotif et haineux qui transparait dans vos messages précédents. J'espère que cette expression d'agressivité vous aura fait du bien, mais ici c'est un lieu pour discuter posément et rationnellement de nos opinions.

    Je vous recommande également de lire quelques autres de mes réflexions pour mieux connaître mes propres positions. En voici quelques exemples qui me semblent pertinents:

    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/03/lavortement.html
    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/05/les-cellules-souches.html
    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/01/lthique.html
    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/07/les-ethiques-non-utilitaristes.html

    Bonne lecture!

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  17. Je dis simplement que vous raisonnez de facon simpliste à mes yeux et que l utilitarisme n est pas une philosophie neutre mais politiquement engagé : il a été l outil de l impérialisme anglosaxon , et à ruiné l économie du monde , au profit de la mise en place d une aristocratie marchande encore plus perverse que la noblesse de sang.

    Je le repete je ne suis pas un apotre , je n ai pas le temps rependre une bonne parole que je ne prétend pas avoir.

    Vous êtes libre .

    J ai voulu apporter un peu de matière réelle , du vécu autre que purement théorique et préfabriqué par des philosophe coupables à vos propos , mais cela est peine perdu .

    J ai aussi appris l éthique dans des livres , on m a cependant appris que cela n était pas de l éthique ;
    _ ethique se nourrit de réel , de vécu , d expérience et non pas d expérimentation , ou de citations.
    _ l ethique ne peut etre précédée d un pronom possessif : il est le fruit d un dialogue d une délibération , ce n est pas un soliloque, la focalisation sur une éthique pronom possessif ne fait que dénoncer le caractère politiquement servile de ce type de projet .
    _ l émotion et l aggressivité font parties de la vie , je regrette que vous n ayez pas apprécié autant que moi les gens qui veulent vous casser la gueule sans raison, probablement parceque vous n avez jamais vraiment rencontré de gens qui souffrent qui ont mal ou qui crèvent de faim, car ces gens la ne se contentent pas de courtoisie croyez moi , et ils n ont pas tort.


    Bonne continuation à vous, je retourne m occuper matter les moutons de Panurge de ce coté de l atlantique il y a déjà bien assez à faire , et j ai conscience moi de mes limites , pas de celle de l Ethique.

    Cordialement, respectant votre souhait je ne chercherai plus à intervenir sur votre blog , puisque j ai suffisement étaler mon désaccord absolu avec son contenu.
    JV

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  18. http://www.voltairenet.org/IMG/pdf/HD_40_2010.pdf

    Juste pour le plaisir de me contredire .

    Voila des gens avec qui je peux m entendre, et qui apprécient violence et aggressivité à leur juste valeur .

    JV

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  19. @JV

    Le réseau Voltaire, en dépit de son image de média "indépendant", est un réseau de désinformation. Un petit exemple sur lequel j'étais tombé à l'époque : http://ungraindesable.blogspot.com/2008/10/le-rseau-voltaire-et-la-dsinformation.html

    Si vous êtes médecin, vous devriez savoir l'importance d'une alimentation saine... Vous devriez l'appliquer à votre esprit, et savoir que rien ne vaut une bonne dose d'esprit critique !

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  20. Le lien que j ai donné ne dirige pas vers un produit du reseau voltaire mais un journal suisse qui parle d éthique appliquée , je ne pense pas que il y ait de rapport, ni conflit d interet entre cette revue et le site qui apparement n a mis qu un seul exemplaire de cette revue sur internet, Ce qui traine sur le site de reseau voltaire ne m interesse pas , il y a une critique de l utilitarisme dans cette revue qui n est pas de la desinformation du tout .
    Il se trouve qu ils hébergent une copie de ce journal , personnellement je n ai aucune affinité avec ce site ni avec les médias en général , quand à votre prophétie de la désinformation je ne sais pas de quoi vous parlez , je ne connais pas ce site j ai découvert l article avec une recherche de mots clefs.

    Les médias sont libres , je ne me nourri pas de média , je lis tres peu de presse grand public, je n ai pas de télé et moins je vais sur internet mieux je me porte ,

    Je m occupe plus de l alimentation des autres que de la mienne , car je suis bien incapable de me nourrir de la seule manière convenable : c est à dire de légumes frais de variété choisis pour leur qualité non pour leur productivité , tel que ceux que mes grand parents m offraient pendant mon enfance , avec les pieces montées de choux à la crème pour couronner le tout , je n ai plus cela , alors aujourd hui je fais la diète et du sport , éviter les fast food ne suffit pas , la nourriture de consommation de masse ( qui est celle qu on vend dans beaucoup de restaurants ) c est de la merde, mais vous auriez du venir manger chez mes grand parents pour comprendre ce dont je parle, ils sont mort ou en maison de retraite maintenant.

    Si vous souhaitez plus d information sur ma santé et mon mode de vie je souhaiterai que vous commenciez par vous même dorénavant.

    Vive le voyeurisme

    Bien à vous.
    J.V

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  21. Salut Feel,

    Une fois n'est pas coutume, je suis peu d'accord avec ton exposé.
    Je partage une bonne partie de tes points de vue sur l'éthique utilitariste, mais dans la présentation que tu fais ici il me semble que tu oublies un point essentiel.

    Dans ta description, tu sembles accepter que la morale (tuer un individu pour en sauver 5 ou ne pas agir et laisser mourir 5 personnes) est un choix conscient résultant d'une analyse de la situation et débouchant sur une action (ou l'absence d'action).

    Mais dans la majorité des situations, la morale ne résulte pas d'un choix mais d'une contrainte (d'ordre psychologique). Si nous ne molestons pas d'enfants, ce n'est pas par choix mais parce cette simple idée nous révulse, parce que nous sommes tout simplement incapables de commettre un tel acte. De même, lorsque nous voyons un proche en souffrance, nous ressentons le besoin de faire quelque chose pour apaiser ces souffrance.
    Ainsi, la plupart du temps, notre capacité naturelle à être empathique nous contraint à faire ou ne pas faire certaines choses. Par conséquent, notre marge de manoeuvre consciente dans les décisions morale apparait fortement diminuée.

    En conclusion, tu dis :
    "Ce que l'individu recherche n'est donc pas d'éviter que l'autre souffre, mais d'éviter de se sentir coupable."

    Du coup je ne suis pas d'accord avec cette conclusion. Je crois que les gens n'agissent pas "par contrainte". Même en sachant consciemment qu'un homicide sauverait 5 personnes, la contrainte morale empêche de choisir la solution la plus évidente.
    Selon moi, il ne s'agit donc pas de minimiser sa culpabilité, mais simplement d'une incapacité psychologique à effectuer un acte fortement immoral (même si le bénéfice en serait positif).

    Si cette histoire de morale biologique et de contrainte morale t'intéresse, je te conseille la lecture de "Les fondements biologiques de la morale" de Claude Lagadec, disponible gratuitement ici :
    http://classiques.uqac.ca/contemporains/lagadec_claude/fondements_bio_morale/fondements_bio_morale.html

    Cordialement,

    Poulpeman

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  22. Salut Poulpeman,

    J'essayais justement de distinguer cette morale empathique intuitive d'une éthique altruiste raisonnée. Je développe brièvement ce point ici:

    http://chezfeelozof.blogspot.com/2009/03/lempathie-brute-et-laltruisme-raisonne.html

    Je pense que, dans plusieurs situations, notre morale «biologique» nous poussera à engendrer des conséquences qui seront davantage néfastes pour autrui que si nous prenions plus le temps de réfléchir à la situation et que nous faisions passer les conséquences pour autrui avant notre éventuel sentiment de culpabilité ou toute autre intuition morale.

    Évidemment, si l'on en est complètement incapable à cause d'un blocage psychologique qui aurait des bases évolutives, ça change un peu la donne... J'imagine que l'idéal serait alors de trouver la situation la plus éthique parmi les alternatives que nous permet notre morale intuitive. Ça limite effective notre jeu d'action.

    P.S. - Merci pour le lien. C'est effectivement quelque chose qui m'intéresse.

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