vendredi 16 juillet 2010

La gratuité scolaire

Lorsque j'étais étudiant au baccalauréat et que les hippies qui s'étaient autoproclamés association étudiante utilisaient l'intimidation pour nous forcer à foxer nos cours, il n'était pas rare d'entendre les manifestants de cette «grève préventive» scander des slogans ou brandir des pancartes pour promouvoir une gratuité inconditionnelle de tous les niveaux d'études pour tous les programmes. Mais serait-ce vraiment une bonne idée? Il y a, face à cette problématique, plusieurs facteurs à considérer:
  1. Les études supérieures ne sont pas un besoin fondamental et il est coûteux pour les contribuables de financer la scolarisation des étudiants;
  2. À l'âge à laquelle on fait généralement nos études il est pratiquement impossible d'avoir accumulé par soi-même (sans prêt, bourse, héritage ou aide parentale) les fonds nécessaires;
  3. Le niveau de scolarité d'une personne est fortement corrélé avec son revenu;
  4. Même si les parents d'un jeune ont les moyens de lui payer de hautes études, et même s'ils vivent assez proche de l'université pour continuer d'héberger leur enfant pendant ses études, ils ne le feront pas nécessairement.

D'abord, entendons-nous sur le fait que faire de hautes études n'est pas un besoin fondamental; dans le sens que ce n'est pas nécessaire à la subsistance. Dans cette perspective, ce n'est pas du devoir de l'État de financer l'éducation post-secondaire. C'est un privilège et non un droit. Il faut quand même payer les enseignants et les universités. Compte tenu de cette réalité, permettre à tous d'étudier gratuitement dans n'importe quel programme pour autant d'années qu'ils le désirent, représenterait une source de dépenses potentiellement illimitée pour les contribuables.

Toutefois, le niveau de scolarité d'une personne est souvent influent du revenu qu'elle recevra au cours de sa vie. Si la scolarité est coûteuse, ce ne sont que les gens déjà bien nantis qui peuvent accéder à des professions payantes. D'autant plus que l'on se scolarise généralement pendant notre jeunesse, période durant laquelle nous n'avons pas encore pu cumuler beaucoup d'argent et donc où nos parents assument la plupart de nos dépenses. Donc, si l'État n'intervenait pas, seuls les rejetons des gens à hauts revenus pourraient recevoir la scolarité nécessaire à un emploi bien rémunéré. Tandis que les plus démunis n'auraient pas les moyens d'offrir un tel luxe à leur progéniture et la condamneraient à rester dans la pauvreté. Cela contribuerait à la création et au renforcement des classes sociales. Bref, si le gouvernement n'offrait pas d'aide financière aux étudiants, les riches engendreraient des riches et les pauvres des pauvres.

Je propose que l'on instaure un système de bourses si généreux qu'il pourrait être considéré comme une forme de gratuité scolaire. C'est-à-dire qu'un bénéficiaire de bourse pourrait voir sa scolarisation se faire financer intégralement. La solution la plus sage selon moi serait de mettre des conditions à cette gratuité :
  1. Exiger que l'individu ait de bonnes notes dans son niveau scolaire actuel avant de financer le niveau suivant;*
  2. Fixer un nombre d'années maximum qu'aurait l'étudiant pour accomplir sa scolarité;**
  3. Donner, pour chaque programme, un nombre de bourses proportionnel à la quantité de finissants dans ce domaine dont la société aura besoin;
  4. Ne pas considérer que les parents de l'étudiant vont l'aider financièrement lorsque l'on choisit s'il est éligible ou non à une bourse;
  5. Exiger de l'étudiant qu'il s'engage à travailler au Québec pendant un certain nombre d'années après l'obtention de son diplôme.
Puisque les subventions gouvernementales sont l'argent du peuple, elles doivent être investies judicieusement et dans les intérêts du peuple. Ces conditions permettraient d'instaurer une forme de gratuité scolaire tout en évitant les abus potentiels qui, autrement, surviendraient trop facilement.

Comme chaque étudiant coûte cher à la société, on devrait limiter le nombre d'individus acceptés dans chaque programme, en fonction des débouchés. Par exemple, je ne pense pas qu'il soit pertinent de former trois cents anthropologues par année. Si on fixait des critères d'admission plus sévères dans certains programmes tout en limitant le nombre d'étudiants par cours, on ne se retrouverait pas à financer des études qui n'apporteront rien de concret ni à l'étudiant, ni à la société. Notre but premier dans la gratuité scolaire était que l'individu voulant étudier ne soit pas rejeté à cause d'une discrimination arbitraire envers ceux n'appartenant pas à une famille bien nantie. Une fois cette injustice potentielle écartée, il est tout à fait légitime d'exclure des étudiants pour des raisons plus fondées; telles que sa compétence en tant qu'étudiant ou la capacité qu'il aura à trouver un emploi dans son domaine une fois sa formation accomplie.

Mais ici, comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de dévaloriser l'acquisition du savoir. Au contraire, c'est quelque chose que, d'après moi, on devrait encourager. Il est primordial dans une société démocratique que le peuple soit instruit. Car même si un individu, en tant que commis d'épicerie, n'a pas besoin de connaître grand chose, en tant qu'électeur, il a de grandes responsabilités. Mais on peut encourager l'acquisition du savoir sans que ce ne soit aussi onéreux pour la société. Si quelqu'un veut s'instruire, la bibliothèque est là pour ça. Et le laisser lire des livres par lui-même coûtera moins cher à la société que de payer un professeur d'université pour lui enseigner.

Je pense même qu'il y a plusieurs mesures que l'État devrait prendre afin de faciliter l'acquisition de connaissances générales par sa population. Par exemple, financer la création de sites internet informatifs. On pourrait même créer des examens sans cours, pour qu'un individu puisse obtenir un certificat attestant du savoir qu'il a acquit en autodidacte. Des mesures de ce genre coûteraient beaucoup moins chers aux contribuables que de financer plus de scolarisation.

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*Comme les notes du niveau collégial ne sont pas toujours vraiment représentative du potentiel universitaire de l'étudiant, il serait plus sage d'exiger le diplôme d'études collégiales (sans égard aux notes ou à la cote R) mais de focaliser surtout sur la bonne réussite d'un examen d'admission spécifique à chaque programme.

**Il s'agit simplement de lui dire qu'on lui donnera tel montant par année pendant tel nombre d'années. Selon le programme, on pourra adapter la formule. S'il est préférable que l'étudiant accomplisse sa scolarité le plus rapidement possible (par exemple, s'il est dans une discipline où l'on manque de spécialistes, comme la médecine), on lui donnerait assez d'argent pour qu'ils puissent étudier à temps plein, mais sur un nombre limité d'années. À l'inverse, s'il vaut mieux que l'étudiant étudie à temps partiel et reste longtemps à l'université (dans les programmes qui donnent des connaissances mais pas nécessairement d'emploi), on lui donnerait de petites sommes d'argent mais pendant plusieurs années, pour qu'il prenne moins de cours par sessions et qu'il travaille à temps partiel.

19 commentaires:

  1. En lisant le titre, j'avais peur de lire quelque chose qui m'aurait déplu. D'un côté, je n'aurais pas aimé un article totalement contre l'aide financière. D'un autre côté, je n'aurais pas voulu lire une niaiserie sur une absolue gratuité scolaire.

    J'aime bien votre idée de bourse. Elle va dans le sens de mon intuition qui voudrait que le système de prêt et bourse soit si généreux que l'on puisse augmenter les frais scolaires à un niveau vraiment élevé pour augmenter la qualité de l'enseignement et des infrastructures. Cette idée a l'avantage d'être une sorte d'impôt indirect. Les riches paieraient plus cher que les moins nanties. Parce qu'en ce moment, le prix comme il est en ce moment profite aux riches!

    Cela dit, je ne suis pas encore convaincu de la pertinence des quotas dans certains domaines. Je vois la pertinence utilitaire, mais... mais...

    peut-être que mon habitude de côtoyer des gens qui ne font que de la recherche pour la recherche biaise mon jugement. Je me demande aussi ce qu'il adviendrait des domaines dont la société n'a pas directement besoin... comme de la littérature (outre pour les profs de français ou de littérature au cégep), de philo, d'étude classique, etc...

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  2. Les domaines dont la société n'a pas «directement besoin» ne sont pas inutiles pour autant. On serait bien triste dans un monde sans art. Ainsi, même si ce n'est pas un investissement qui rapporte de l'argent, c'en est quand même un. Donc ces domaines mériteraient tout de même leurs bourses.

    Toutefois, il est évident que l'on donnerait moins de bourse pour les étudiants en anthropologie ou en histoire de l'art que pour les étudiants en médecine. Une ou deux bourses par années pour chacun de ces domaines m'apparaitrait suffisant.

    Mais cela ne veut pas dire que l'on tuerait les arts et les sciences humaines. Si un étudiant veut payer sa scolarisation, il pourra s'inscrire dans ces programmes sans problème. Simplement, je ne vois pas quel intérêt auraient les contribuables à former à leurs frais autant de spécialistes dans ces domaines.

    Et, justement, il me semble que ce sont des domaines où il serait sans doute plus facile de raccourcir les programmes (de façon à ce que ce soit moins couteux pour la société). J'ai fais mon bacc en anthropologie et, si j'ai appris beaucoup pendant la première année, les deux autres étaient plutôt redondantes.

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  3. Apprendre par les livres n'est pas suffisant, il faudrait d'autres supports DVD, jeux... De plus, il faudrait juger à partir de ce moment les publications plus sévèrement. Que pouvons nous publier? Mais celà censurerait notre monde, ce ne serait pas bon. Toutefois certains ouvrages sont truffés de mensonges et puis s'il est intéressant de lire des livres qui font référence aux données du passées il faut savoir distinguer nos erreurs du savoir actuel.

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  4. En fait, ce que je me disais c'est qu'une personne, disons au prof, au lieu de donner un cours pourrait se contenter de publier une liste d'ouvrages de référence à lire (ou une sélection de pages de ces ouvrages) de façon à ce que l'étudiant sache quelles livres ont de la valeur. Puis, le prof ferait un examen là-dessus sans donner de cours. Ça demanderait beaucoup moins de travail que de donner un vrai cours, les "étudiants" n'auraient pas besoin de se plier à un horaire rigide, et ça aurait le potentiel de former beaucoup plus d'étudiants à la fois.

    Je ne pense pas que choisir ce que l'on publie puisse être considéré comme de la censure. En fait, refuser de publier une oeuvre littéraire parce qu'elle s'oppose à nos idées politiques, c'est de la censure. Mais refuser de publier un ouvrage scientifique parce qu'il dit des choses erronées n'en est pas.

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  5. "Puisque les subventions gouvernementales sont l'argent du peuple, elles doivent être investies judicieusement et dans les intérêts du peuple."

    En même temps, avec cette logique, on pourrait reformuler la chose ainsi:

    "Puisque les subventions gouvernementales sont l'argent des mieux-nantis, elles doivent être investies judicieusement et dans les intérêts des mieux-nantis."

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  6. C'est vraiment dangereux de commencer à quantifier la connaissance.

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  7. Bien d'accord avec Vanessa. Et dieu sait que j'adore les quantifisizers.

    Deuxièmement, pourquoi l'étude devrait inévitablement servir à quelque chose?

    La plupart des choses pour lesquelles j'ai de l'estime sont plus ou moins abstraites.

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  8. Si je peux me permettre :
    D'abord, les Universités ont été créées au Moyen Âge par des maîtres qui acceptaient d'enseigner leur savoir à d'autres SOUS CONDITION qu'ils devaient payer leurs propres livres et qu'ils devaient verser un certain... salaire au maître.

    À l'époque, la connaissance n'étaient pas gratuite. Il va sans dire que souvent c'était les pères des bourgeois et de quelques nobles qui se payaient ce genre de connaissance. Les fils de paysans allaient à l'école du dimanche fournie par les communautés religieuses et la plupart ne savait pas écrire (normal puisque ce n'était pas utile dans leur profession de tous les jours! Et puis qui gaspillerait l'argent d'une année de labeur pour se payer un parchemin?!)

    À travers les âges, le type de clientèle (parce que de payer pour recevoir quelque chose en échange, c'est bien du marchandage) est rester relativement la même. Puis, nous avons eu la CHANCE IMMENSE d'avoir un gouvernement assez éclairé pour rendre l'école OBLIGATOIRE et ACCESSIBLE.

    Mais il s'agit encore du bon vieux système moyenâgeux pour ce qui est des études supérieures!
    Je ne croient pas que de faire payer le gouvernement pour ces études selon le quotient intellectuel de chacun soit une bonne idée, au contraire!! ...
    Au lieu d'en faire une guerre des classes, il en suivra une guerre d'intellect!?!? Un autiste qui aura la boss des maths pourra-t-il avoir droit à cette bourse?? Si j'excelle en apprentissage théorique mais que je me butte sur la pratique en soins infirmiers, aurai-je droit à cette bourse?? Pourtant, c'est la vie d'autres gens qui seront entre mes mains!!

    Si je peux me permettre un commentaire à tous les jeunes qui veulent faire des études supérieures : APPRENNEZ DONC À TRAVAILLER AVANT DE VOUS PLAINDRE!!!

    Travailler à temps partiel la semaine et à temps plein l'été, est-ce que c'est si dure que ça!?!?!

    Il y a la motivation aussi qui entre en ligne de compte! Si j'ai un Q.I. de 160 mais que je ne fais rien de bon avec ce potentiel, la bourse sera aussi gaspillée!
    Encore de l'argent de lapidée en vain pour les contribuables!

    Alors, je suis d...ésolée de dire ça, je sais que je vais me faire des ennemis mais, travailler pour payer ses études, oui c'est plus compliqué, ça demande plus d'efforts et de motivation mais je crois personnellement que les contribuables n'ont pas à payer pour une majorités qui, soit dit en passant, ne gagneront pas plus cher que leurs collègues qui n'auront fait qu'un diplôme d'études professionnelles ou de technique au collégial!

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  9. Les pyramides d'Égypte, ça sert à rien, pis on est ben contents de les avoir.

    Moi j'ai aucun problème à ce que quelqu'un qui ait un bac en anthropologie n'ait pas une job dans ce domaine, ou ne fasse rien avec.

    Les études. C'est tellement plus beau quand ça sert à rien.

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  10. @Catherine: tu es contre les bourses sous toute forme?

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  11. Non je ne suis pas contre TOUTES les bourses et prêts! J'avoue que j'aurais du préciser avant :P
    Avec un enfant à ma charge, je participe moi-même aux services de prêts et bourses alors, je sais très bien que ça peut nous sauver la peau en ...cas de besoin! Je ne peux donc pas cracher sur la main qui me nourrit!
    Par contre, il s'agit de ma seule demande (à 25 ans)! Après trois ans de collégial et trois ans d'université!! Avant de tomber enceinte, je travaillais au minimum 25h/semaine pour payer mes études.

    Je n'ai jamais osé demander de l'argent à mes parents parce que je les ai vu se priver pour nous payer de la nourriture et des vêtements quand j'étais jeune...

    Et mes trois ans d'université en études médiévales ne sont pas vraiment inutiles puisque tout ce que l'on apprend dans la vie peut être appliquer ailleurs ;) Alors, Monsieur L., je ne suis pas d'accord avec vous! :P

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  12. Oui mais ça sert à rien appliquer ailleurs les connaissances de la vie. En tout cas. Ça rapporte pas d'argent.

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  13. @Catherine

    Je comprends ton point de vue et je le partage presque complètement. C'est vrai que les étudiants ont tendance à abuser des bourses et qu'ils pourraient s'efforcer de travailler à temps partiel en même temps.

    Toutefois, je me dis que s'ils travaillent en même temps, ils mettront plus de temps à compléter leur formation et, donc, le délai entre le début de leurs études et le commencement de leur vrai carrière sera plus long. Pour cette raison, je pense qu'offrir des prêts et bourses est pertinent. Si l'on a besoin de médecins rapidement, on a intérêt à ce qu'ils complètent leur programme rapidement et qu'ils puissent y mettre toute la concentration nécessaire.

    Mais je suis d'accord avec le gros de ton point de vue.

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  14. @Gabriel L.

    Je n'ai aucun problème avec le fait que les individus puissent faire des études qui ne servent à rien pour la société. Je ne comprends juste pas pourquoi les contribuables devraient payer pour ça. Si on peut demander une bourse pour des études inutiles, pourquoi ne peut-on pas demander une bourse pour s'acheter un char ou une nouvelle télé?

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  15. @Catherine

    J'avais oublié un point que tu soulèves. Tu dis:

    «Je ne croient pas que de faire payer le gouvernement pour ces études selon le quotient intellectuel de chacun soit une bonne idée, au contraire!! ...
    Au lieu d'en faire une guerre des classes, il en suivra une guerre d'intellect!?!?
    »

    Ce n'est pas une question de «guerre de l'intellect» c'est plutôt que :
    1 - Nous avons un nombre de places ou de bourses limité;
    2 - Il nous faut trouver un critère discriminant pour choisir qui on accepte et qui on refuse;

    Il m'apparait tout à fait pertinent d'utiliser le critère «capacité de réussir le programme» ou pour choisir qui l'on accepte dans un programme. On diminue les risques de financer un étudiant qui va décrocher avant la fin. Mais utiliser le critère «classe sociale» aurait été une discrimination aussi illégitime que le racisme.

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  16. Au sujet des contribuables, s'ils n'étaient pas de la partie, les études seraient fichtrement moins accessibles. Et ça serait encore plus problématique de devenir utile vraiment. Cercle vicieux.

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  17. @ Feel O'Zof

    oui, je comprend l'idée des critères essentiels afin de distribuer équitablement les bourses et surtout les rentabiliser. Là-dessus, je ne peux pas te contredire.
    Une solution serait d'imiter (en quelque sorte) le système scolaire américain :
    1. Acceptation à une bourse sous présentation d'un bon dossier scolaire (là, je ne parle pas que des notes académiques, la vie sociale et l'expérience de l'étudiant doivent aussi être prises en compte).

    2. Maintenir une moyenne élevée (par exemple B+ de moyenne générale) sinon la bourse est supprimée (sous conditions raisonnables. Il peut y avoir un délais accordé sur présentation d'un billet de médecin par exemple).

    3. Tous les récipiendaires d'un diplôme d'études supérieures délivré par une université ont l'obligation de faire un don monétaire annuel aux fonds de bourses d'études de la dite université.

    Ainsi, pas de gaspillage et les bourses se «remplissent» par ceux et celles qui en ont profitées par le passé!

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  18. @Catherine

    Le troisième point, par contre, implique que les professions universitaires soient assez lucratives. Or, pour différentes raisons, plusieurs professions qui demande une formation coûteuse peuvent être nécessaires à la société sans pour autant enrichir ceux qui les font.

    Je pense entre autres aux domaines des arts. Il faut former un certains nombres d'artistes pour en avoir, dans le lot, au moins un dont le style s'adonne à répondre à la demande de la société. Même si ces autres artistes ayant peu de succès ne rapportent pas d'argent à la société, il a été nécessaire à la société d'en former tel quantité pour en avoir un qui la satisfasse. On ne peut donc pas leur demander de rembourser leur bourse.

    Par ailleurs, même un artiste qui pogne ne deviendra pas nécessairement riche s'il se fait constamment pirater. La société bénéficiera pourtant de son art. Il est donc légitime que sa bourse soit financée par l'État et qu'on n'exige pas de lui qu'il la rembourse.

    Mais l'idée n'est pas mauvaise en soi. C'est juste qu'elle ne peut fonctionner que dans les domaines ou le revenu de la personne est directement proportionnel à l'utilité de son emploi pour la société.

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