mardi 17 février 2009

Le prix de la liberté

Je vous ai déjà fait part de ma définition personnelle de la liberté et de sa distinction d'avec le libre-arbitre. La liberté est le sentiment que l'on a de pouvoir concrétiser nos désirs. Elle est en elle-même un stimulus positif, puisque sentir que l'on peut assouvir un désir apporte du bonheur sans que l'on ait à assouvir vraiment ce désir. J'appellerai donc «quête de liberté» cette motivation que l'on a de rechercher ce sentiment.

La liberté est un sentiment. Le sentiment d'avoir un pouvoir. Le pouvoir d'assouvir un désir.

Pour que notre désir de liberté nous soit profitable, il faut l'orienter de façon à ce qu'il nous mène effectivement vers un accroissement de notre pouvoir et non vers l'illusion d'avoir plus de pouvoir. D'abord, bien sûr, prendre conscience que le libre-arbitre n'existe pas et que cela n'est pas la liberté. Ensuite, comprendre que pour un pouvoir vaille la peine d'être acquis, il faut que celui-ci nous permette d'assouvir un désir. Car, il est inutile de gaspiller son énergie pour acquérir le pouvoir de faire une chose que l'on n'a pas envie de faire. Si une personne se prétend «mon maître» ou mon supérieur hiérarchique, sa présence ne me rend pas moins libre s'il n'interfère pas dans mes désirs.

Si l'on a convenu qu'une liberté que l'on cherche à acquérir est effectivement désirable et positive, on doit ensuite évaluer s'il est possible d'acquérir cette liberté et ce qu'il nous en coûterait. Je ris toujours en moi-même lorsque je vois un film hollywoodien dans lequel un personnage préfère «mourir libre» plutôt que de vivre prisonnier. Le degré de liberté qu'il acquiert soi-disant durant les secondes précédent sa mort ne vaut certainement pas la peine qu'il meurt pour. Mieux vaut être un esclave logé, nourri et relativement bien traité plutôt qu'un fugitif dont la tête est mise à prix et qui trouve difficilement de quoi se nourrir. Il est parfois sage de se soumettre à plus puissant que soi.

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